Publié le 24 novembre 2025
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Mis à jour le 24 novembre 2025
Un pari risqué et réussi : un film à la fois populaire et d’auteur qui a ouvert une voie nouvelle dans le cinéma algérien. Une plongée dans le quotidien d’un groupe de jeunes Algérois dans les années 1970 à travers le regard de l’un d’entre eux, Omar, un petit fonctionnaire qui habite une cité sur les hauteurs de Bab El Oued.
Date(s)
le 2 décembre 2025
à 17 h30
Lieu(x)
Humathèque Condorcet
Type(s) d'évènements
Le mardi 2 décembre, l’Humathèque accueille la projection d’Omar Gatlato (1976), le premier long métrage du cinéaste algérien Merzak Allouache.
Film de rupture dans l’histoire du cinéma algérien, né dans le feu du combat de la guerre de libération, Omar Gatlato utilise l’humour (souvent mélancolique) et l’ironie comme ressorts pour provoquer une réflexion sur le devenir de l’Algérie et de sa jeunesse dans les années 1970.
Appartenant à une génération qui était jeune durant la guerre de libération et qui voyait grandir l’Algérie indépendante, Merzak Allouache, alors trentenaire, veut parler du présent, de ce présent qu’on ne voyait pas dans les cinémas de la guerre et de l’épopée révolutionnaire. Il veut parler de l’Algérie vécue au quotidien. Pour ce faire, il adopte le point de vue d’un personnage à la marge de la grande Histoire. A travers le regard du protagoniste-narrateur, à la fois lucide et impuissant, Omar Gatlato interroge le pays réel, sous l’angle, inédit, d’une masculinité en crise.
La projection sera suivie d’un échange entre le réalisateur, Merzak Allouache, et Anna Bruzzone, chercheure à l’Institut des Mondes Africains (IMAF).
Synopsis
Employé au service des fraudes dans la capitale algérienne, Omar, qu’on surnomme "Gatlato" (al-rajla), littéralement : "la virilité l’a tué", cohabite avec une famille nombreuse. Play-boy hâbleur et pourtant timide de Bab El Oued, il nous raconte sa vie quotidienne. Réveil difficile entre son grand-père édenté et ses neveux, dormant à cinq dans un même lit avec sa petite sœur, départ dans le bus vers le boulot, et puis, surtout, les heures passées entre copains à écouter de la musique, à plonger dans la mer. Une petite vie qu’Omar nous détaille, face à la caméra. Il nous parle de son passe-temps favori : il est passionné de musique chaâbi algérienne et de musique hindoue, qu’il enregistre au cours de soirées et dans les cinémas de la ville. Un jour, il récupère une minicassette sur laquelle est enregistrée la voix d’une fille qui dit quelques mots… Réalisation : Merzak Allouache- Production : ONCIC - Office national pour le commerce et l'industrie cinématographique (Algérie)
- Pays : Algérie
- Année : 1976
- Durée : 90 min
- Distinctions :
- Sélectionné à la Semaine de la Critique, Festival de Cannes 1977.