Publié le 22 octobre 2025 Mis à jour le 29 octobre 2025

Les Ciné-dialogues Afrique reviennent à l'Humathèque pour une seconde édition. Huit séances autour du thème : "L’art de la résistance : représenter autrement", un mardi par mois de novembre 2025 à juin 2026.

Le principe

Les Ciné-dialogues Afrique permettent de découvrir ou de redécouvrir, en version restaurée, des films réalisés par des cinéastes du continent africain qui proposent des regards depuis l’Afrique en rupture avec les regards habituellement projetés sur l’Afrique. Les projections sont gratuites, ouvertes à toutes et à tous. Elles sont suivies de rencontres et d’échanges avec les réalisateurs et les réalisatrices autour de leurs films (quand cela est possible) ou avec d’autres professionnels du cinéma ayant participé à la réalisation des films en question ou ayant une connaissance profonde de ces films.

Le concept "Ciné-dialogues" :

Un espace de découverte, de transmission et de partage qui conjugue la pratique du séminaire de recherche et celle du ciné-débat tout en les dépassant. La spécificité des Ciné-dialogues Afrique consiste à faire dialoguer la recherche et la création cinématographique autrement que par le cinéma ethnographique, l’anthropologie visuelle ou les films de chercheurs. Les Ciné-dialogues Afrique ont comme objet d’analyse le cinéma en tant que forme d’expression artistique, ayant son propre langage, fait de temps, d’images, de sons, de paroles et de gestes, ses propres méthodes et outils de représentation, plutôt que le film en tant qu’enregistrement ou reflet d’une réalité donnée. Ce qui est analysé et discuté, c’est le cinéma en tant que pensée sensible, plutôt que le film en tant que document. Les Ciné-dialogues Afrique proposent une approche transdisciplinaire, joignant mise en perspective historique et analyse filmique, et transversale, visant à supprimer la hiérarchie entre le discours qui explique (le discours savant) et celui qui est expliqué (le discours cinématographique) au profit d’une réflexion commune qui traverse les frontières entre les disciplines.

L'objectif ?

  • Prendre les cinématographies africaines au sérieux en tant qu’expressions de l’art cinématographique, au même titre que tous les autres cinémas du monde, au lieu de thématiser les cinémas d’Afrique en tant qu’africains, c’est-à-dire de les objectiver en tant que produits culturels sui generis occupant une place à part, "autre", dans le cinéma mondial.
  • Mettre en valeur différents regards cinématographiques qui sont autant de manières de voir et de penser et qui interrogent non seulement des contextes africains mais aussi, plus largement, le rapport à soi, aux autres et au monde.
  • Décloisonner l’espace campus et atteindre un public aussi large et varié que possible, en valorisant la diversité artistique et en favorisant l’accès de toutes et de tous à la culture.

Quand et Où ?

Un mardi par mois, à 17h30, dans l’Auditorium de l’Humathèque Condorcet.

Organisation :

Les Ciné-dialogues Afrique sont organisés et animés par Anna Bruzzone, chercheure affiliée à l’Institut des mondes africains (IMAf – UMR 8171), en partenariat avec l’Humathèque Condorcet, avec le soutien de l’Institut des mondes africains (IMAf) et de la Cinémathèque Afrique de l’Institut français.

Diffusion :

Les enregistrements vidéo des entretiens avec les invité.e.s qui suivront les projections seront rendus disponibles en libre accès sur les chaînes YouTube et Canal-U des Ciné-dialogues Afrique.

Programme 2025-2026

Un parcours en huit films reliés par deux questions imbriquées l’une dans l’autre : Qu’est-ce que « résister » ? Comment le cinéma résiste-t-il ? Ces questions seront creusées, développées et élargies à mesure des séances de projection et des entretiens-débats qui les suivront.

18 novembre 2025 :
Touki Bouki (85 mn, version restaurée) de Djibril Diop Mambéty (1973) | Sénégal.
Invités : Vincent Malausa, critique aux Cahiers du cinéma ; Teemour Diop Mambéty, acteur, rappeur, fils de Djibril Diop Mambéty (sous réserve de confirmation).

2 décembre 2025 :
Omar Gatlato (90 mn) de Merzak Allouache (1976) | Algérie.
Invité : Merzak Allouache, réalisateur (sous réserve de confirmation).

20 janvier 2026 :
Transes (87 mn, version restaurée) de Ahmed El Maanouni (1981) | Maroc, France.
Invités : Izza Génini, productrice ; Ahmed El Maanouni, réalisateur (sous réserve de confirmation).

17 février 2026 :
Visages de femmes (100 mn, version restaurée) de Désiré Ecaré (1986) | Côte d’Ivoire.
Invité : Sidiki Bakaba, acteur.

24 mars 2026 :
Le Djassa a pris feu (70 mn) de Lonesome Solo (2012) | Côte d’Ivoire, France.
Invités : Delphine Jaquet, monteuse ; Philippe Lacôte, producteur, réalisateur (sous réserve de confirmation).

14 avril 2026 :
Une Fenêtre ouverte (52 mn) de Khady Sylla (2005) | Sénégal, France.
Invitée : Sophie Salbot, productrice.

26 mai 2026 :
Les Filles du Nil (102 mn) de Nada Riyadh et Ayman El Amir (2024) | Egypte, France, Danemark, Qatar, Arabie saoudite.
Invités : Nada Riyadh, réalisatrice ; Ayman El Amir, réalisateur.

16 juin 2026 :
L’Indomptable feu du printemps (120 mn) de Lemohang Jeremiah Mosese (2019) | Lesotho, Afrique du Sud, Italie.
Invités : Lemohang Jeremiah Mosese, réalisateur (sous réserve de confirmation) ; Annael Le Poullennec, Directrice de l’IFAS-Recherche, spécialiste du cinéma sud-africain contemporain.

Les films du cycle 25-26 : L’art de la résistance : représenter autrement

Voir aussi