Du 27 octobre au 9 novembre, l’Humathèque Condorcet et le musée Guimet accueillent une rétrospective du cinéma tadjik qui éclaire le parcours cinématographique du Tadjikistan, de l’époque soviétique à la renaissance post-guerre civile, illustrant un siècle de transformations sociales et artistiques. La rétrospective est soutenue par le CETOBaC (Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques - EHESS)
du 30 octobre 2023 au 9 novembre 2023
Humathèque Condorcet
Au cœur de l’Asie centrale, entre l’Afghanistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizstan et la Chine, le Tadjikistan est un petit pays de langue persane peu connu en Europe. Ancienne république soviétique après avoir fait partie de l’Émirat de Boukhara, son indépendance en 1991 est suivie d’une guerre civile qui a durement touché la population et qui a signifié, pour le cinéma, une période noire de plusieurs années. Mais depuis la fin des années 2000, le cinéma renaît au Tadjikistan !
Films poétiques, mêlant souvent drame et comédie, mais aussi péplums, westerns, comédies musicales, documentaires, films noirs et films d’animation : le cinéma du Tadjikistan est un monde très riche. Depuis les premiers films des années 1920 et la création de Tadjikkino en 1930 (précurseur de l’actuel TodjikFilm), jusqu’à nos jours, il a vécu des années fastes et des années sombres, a servi et contesté l’idéologie soviétique avec laquelle il est né. Il a aussi accueilli des cinéastes venus d’autres républiques d’URSS
Aujourd’hui comme autrefois, les cinéastes du Tadjikistan se forment souvent à l’étranger (Moscou, Téhéran, Pune, Tachkent) avant de revenir travailler chez eux : nul doute que ces liens infusent et participent à la richesse et à l’originalité du cinéma tadjik. Attachés à témoigner de leur culture et du quotidien des habitants, les réalisatrices et réalisateurs se sont employés à fabriquer un cinéma social et en même temps créatif et artistique, où la poésie est partie prenante de la narration, des cadres et des lumières, où la musique éveille la sensibilité du spectateur. L’humour, parfois noir, et la mise en abyme d’une histoire personnelle, ne sont jamais loin : les cinéastes au Tadjikistan ont depuis longtemps fait usage des multiples outils du septième art pour mettre en scène l’histoire et la mémoire du pays.
L'Humathèque, à travers un cycle de trois séances et une table-ronde, met plus particulièrement à l'honneur les regards contemporains de cinéastes tadjiks, à travers des documentaires et des films de fiction, dont une carte blanche à la jeune Sharofat Arabova.
Découvrez les films de la rétrospective présentés au Musée Guimet
Programme à l'Humathèque Condorcet
lundi 30 octobre à 17h
- Midi pile (True Noon / Qiyomi ruz) - 2009
Un film de Nosir Saïdov (83 min) - VOSTA
lundi 6 novembre à 17h
- Adonis XIV - 1986
Un film de Baqo Sodiqov (10 min) – VOSTA
- Visage (Litso) - 1989
Un film de Maryam Yusupova (16 min) - VOSTA
Carte blanche à Sharofat Arabova, suivi d’une discussion avec la réalisatrice en visio-conférence à l’issue de la projection
- Autographe (Autograph) - 2009
Un film de Sharofat Arabova (3 min) – VOSTA
- Nasib - 2021
Un film de Sharofat Arabova (30 min) - VOSTA
mardi 7 novembre à 17h
- Moi (Man) - 2021
Un film de Hamro Roziqov (87 min) - VOSTA