Publié le 28 juillet 2025 Mis à jour le 28 juillet 2025

Au Tchad, les eaux du lac Fitri annoncent le départ des troupeaux, conduits le long des couloirs de transhumance tracés au milieu de la mosaïque des champs.

Date(s)

le 12 mai 2026

à 17h30
Lieu(x)

Humathèque Condorcet

Type(s) d'évènements
Agenda_Les eaux de la discorde
Agenda_Les eaux de la discorde - Les eaux de la discorde, un film de Christine Raimond et Mouazamou Ahmadou

 

Au mois de juillet et après 8 mois sans pluie, l’arrivée précoce des eaux de la rivière du Batha dans le lac Fitri au Tchad est annonciatrice d’abondance. C’est aussi un moment clé du calendrier, avant l’arrivée de la crue, où tous les riverains quittent le lac pour les terroirs agricoles et pastoraux de saison des pluies. En quelques jours, les éleveurs plient les campements et conduisent les troupeaux le long des couloirs de transhumance tracés au milieu de la mosaïque des champs. Malgré une tendance à l’augmentation des pluies qui se confirme dans le Sahel central, des conflits meurtriers opposent agriculteurs et éleveurs et aboutissent à des affrontements intercommunautaires de plus en plus violents. Les visites fréquentes d’une équipe de recherche franco-tchadienne ont établi une relation de confiance auprès d’un grand nombre d’acteurs, qui livrent une diversité de regards sur une situation de plus en plus conflictuelle.


Réalisation : Christine Raimond et Mouazamou Ahmadou

 
  • Production :  NC
  • Année : 2024
  • Durée : 40 min
 

Séance suivie d'un dialogue avec :
 

Christine Raimond est directrice de recherche au CNRS, géographe, membre de l’UMR Prodig en France. Elle mène des recherches sur les relations entre les sociétés et le vivant dans le bassin du lac Tchad et s’est intéressée notamment à la conservation de la biodiversité, la gestion de l’agro-biodiversité et l’accès aux ressources naturelles dans différentes situations et sociétés agraires au Tchad, au Cameroun et au Niger.

Mouazamou Ahmadou est enseignant chercheur à l’Université de Garoua au Cameroun. Spécialiste des sociétés pastorales, il a créé le laboratoire d’anthropologie visuelle à Maroua dont plusieurs films ont reçu des distinctions internationales. Chef du département anthropologie de l’université de Garoua, il poursuit la mise en place d’un réseau régional pour la formation et la création de films en Afrique centrale.