Publié le 16 juillet 2025 Mis à jour le 16 juillet 2025

Le 16 décembre, l'Humathèque organise une séance couplée avec la projection de deux courts-métrages : "Le peuple des déchets. Vies Plastiques." & "Oh, la vache !".

Date(s)

le 16 décembre 2025

à 17h30
Lieu(x)

Humathèque Condorcet

Type(s) d'évènements


Le peuple des déchets. Vies Plastiques, 2021, 18 min

 Qu’advient-il de nos déchets après la poubelle ? À partir de l’exemple de Delhi, capitale de l’Inde, ce film explore la transformation d’un déchet plastique en ressource valorisable en donnant à voir la diversité du "Peuple des déchets" qui vit à l’ombre de la société de consommation. Le documentaire a l’ambition de rendre mieux visible la myriade de professions spécialisées dans la récupération, le tri, la revente, le nettoyage, le broyage et la transformation du déchet, du collecteur stigmatisé à la base de la chaine jusqu’à l’industriel en haut de la pyramide qui réinjecte la matière récupérée dans l’économie formelle. Au-delà du cas indien, ce court-métrage rappelle aux spectateurs leur responsabilité de générateur de déchets et leur lien avec le système de récupération, remettant en cause l’ambivalence des discours sur le recyclage qui tendent à légitimer une consommation de masse infinie. D’une durée de 18 minutes, ce documentaire a été réalisé par Rémi de Bercegol (CNRS) avec Grant Davis et Shankare Gowda, financé par "IRD Images" et soutenu par "MITI CNRS". Il a été tourné en Février 2019 et finalisé en 2020. Il s’appuie sur une compréhension scientifique de la situation à Delhi et souhaite ouvrir le débat sur la relation des sociétés à leurs déchets à une audience non-académique.

Rémi de Bercegol est chargé de recherche au CNRS , il s'intéresse entre autres à la question du recyclage des déchets et contribue à la mise en place d'expositions sur le sujet
 



Oh, la vache ! de Kristina Kovalskay, 2021, 25min

Depuis quelques années dans le Golfe d’Ajaccio, des bovins domestiqués et "sauvages" transgressent les frontières du territoire qui leur est assigné par les humains. La rencontre des vaches avec des gens produit des effets inattendus chez les uns et les autres, parfois des blessures, voire des morts. Le film montre comment les habitants d'Ajaccio et des alentours vivent ces rencontres avec les vaches errantes. Que faire avec ce phénomène interprété comme problème public ? Faut-il en faire quelque chose ? En commençant par le respect des choix des animaux et allant jusqu'à l'abattage, de différentes solutions sont proposées et discutées par le voisinage des vaches : un éleveur-restaurateur, des vétérinaires, un chasseur, des commerçants d'une plage, des intellectuels corses, des militantes écologiques. Le film questionne la séparation des territoires de différentes espèces et les instruments du contrôle de ces territoires. Il révèle également comment ce thème fait surgir la question d'appartenance géographique et culturelle, mais aussi la politisation des relations avec les animaux.

Kristina Kovalskaya est docteure en sociologie, actuellement responsable d'un projet sur les économies rituelles des communautés caucasiennes en Europe. Ses travaux concernent l'expertise et la construction des savoirs, les pratiques religieuses en migration et leur transformation par les outils numériques.