Publié le 20 août 2024–Mis à jour le 14 octobre 2024
Des retraités réparent avec passion les machines textiles des usines de Verviers (Belgique), questionnant ainsi notre rapport à la mémoire et au passé.
Au milieu des années 60, dans la petite ville belge de Verviers, la plupart des usines textiles qui avaient contribué à la prospérité de la ville ont fermé leurs portes. Témoin de la fin d’une époque, le conseil municipal a décidé de rassembler une collection de vieilles machines textiles, aujourd’hui entreposées dans un ancien hangar industriel. Le film met en scène un groupe de retraités qui passent leur temps libre à réparer les machines et à créer un lieu de mémoire où ils revivent leur ancienne activité professionnelle. À l’image de leur passion, j’ai créé ma propre collection d’anciens objets industriels. En achetant de vieilles navettes de tissage à des vendeurs aux puces qui voulaient s’en débarrasser, j’ai cherché à rendre compte de la fragile mémoire collective des habitants de la ville où le souvenir le dispute à l’oubli. Comme la chaîne et la trame d’un tissu, ces deux matériaux filmiques s’entrelacent pour former le film Where Things Go (La place des choses) - un film qui questionne l’attachement que nous avons aux choses, à la mémoire et au passé.
En Belgique, dans l’ancienne ville industrielle de Verviers, j’ai filmé un groupe d’hommes qui conservaient et réparaient d’anciennes machines textiles. Imitant leur passion, j’ai moi aussi commencé une collection et me suis mis à arpenter les brocantes de la ville à la recherche de navettes de métiers à tisser. A travers l’ethnographie de ces deux collections, le film "La place des choses" questionne les objets qui traversent nos vies et explore notre rapport à la mémoire et au passé.
Réalisation : Baptiste Aubert
Année : 2022
Durée : 75 min
Séance suivie d'un dialogue avec l'équipe de réalisation
Baptiste Aubert est un réalisateur et anthropologue. Depuis la fin de ses études à l’Université de Neuchâtel et une première recherche consacrée au monde de l’art contemporain à Bichkek au Kirghizstan, il poursuit ses travaux en combinant ethnologie et cinéma. Depuis 2014, il réalise une série de courts-métrages pour des institutions scientifiques et culturelles en Suisse et à l’étranger, dont certains sont présentés en festival.
Réalisé dans le cadre de sa thèse de doctorat en anthropologie, La place des choses est son premier long-métrage. En septembre 2024, Baptiste commence un projet de recherche audiovisuel sur l’implantation des infrastructures de l’Internet dans le port de Marseille. Il est rattaché au Centre Norbert Elias (Marseille) et à l’Université de Neuchâtel où il enseigne l’anthropologie visuelle.
Cette séance est organisée à la suite de la première journée d'étude du Réseau Thématique EASI qui aura pour thème, "Recherche et cinéma documentaire : Faire émerger de nouvelles formes de narration" dans l'auditorium de l'Humathèque (Inscription obligatoire).
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