Publié le 18 août 2025 Mis à jour le 18 août 2025

Du 2 octobre au 28 novembre 2025, l’Humathèque présente l’exposition "Les Ballons d’or du Vodun", une installation portée par Camille Guillebert, doctorant à l’Institut des mondes africains (IMAF).

Date(s)

du 2 octobre 2025 au 28 novembre 2025

du lundi au vendredi, de 8h à 20h & les samedis, de 14h à 18h.
Lieu(x)

Humathèque Condorcet

Type(s) d'évènements
Agenda_Ballon d'or
Agenda_Ballon d'or - © Camille Guillebert

Depuis 1992 chaque 10 janvier est un jour férié au Bénin. C’est l’occasion de célébrer le Vodun (ou vodoun) sur la plage et dans la ville de Ouidah devenue pour l’occasion la capitale religieuse du pays. Depuis 2 ans la fête s’étend sur 3 jours pour devenir les "Vodun Days". Désormais déclinée sous la forme d’un festival, la "culture vodun" attire des touristes du monde entier.
C’est dans cette ville, qu’il est désormais convenu d’appeler "le berceau du vodun", que je mène depuis 4 ans mon travail anthropologique. J’y ai rencontré Gounon, Houngbo, Houndemon, Odilon qui sont autant de "Ballons d’Or" de leur pratique religieuse. Tels des virtuoses du ballon rond, ils maitrisent parfaitement la danse, le chant, la couture, etc… Ce sont eux, et bien d’autres, les visages contemporains du culte Vodun. Bien loin des images aériennes des drones qui diffusent le festival, cette exposition donne à voir leurs portraits rapprochés dans l’exercice de ce qui est d’abord une pratique familiale. C’est à travers le prisme de trois regards photographiques que nous avons élaboré le parcours de cette exposition : Eustache Ahomagnon, photographe béninois qui reprends la tradition des portraits posés, Martin Lazlo Rouillé, photographe français venu quelques semaines au coeur des festivités et puis moi-même, Camille Guibert, qui ai compilé les différents aspects des nombreux rituels auxquels j’ai été invité durant ces dernières années. À travers ces regards croisés, les images présentées invitent à dépasser les clichés hérités de l’entreprise missionnaire et coloniale. Ici, le vodun n’est ni vestige figé ni simple attraction : il est un langage en perpétuelle réinvention, un lien entre mémoire, identité et présent.

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