Publié le 10 février 2023 Mis à jour le 12 avril 2023

Les projections du cycle "Filmer l'intime" des Mardis cinéma sont organisées par les équipes de l’Humathèque. Cette séance sera suivie d’un échange avec la réalisatrice-anthropologue Jordie Ansari et l'anthropologue Eric Wittersheim, ainsi que d'un verre de l'amitié.

Date(s)

le 9 mai 2023

à 17 h 00
Lieu(x)

Agenda_ Mardi Cinéma_Une feuille de coca dans les caféiers
Agenda_ Mardi Cinéma_Une feuille de coca dans les caféiers - Image extraite du film « Une feuille de coca dans les caféiers » de Jordie Ansari


Daniel et Bacilia sont producteurs de café et de coca en Bolivie, dans  la région tropicale des Yungas. Leurs enfants sont maintenant partis en ville travailler ou étudier.

Le commerce équitable n’est plus suffisant  pour assurer les besoins de la famille. Ils se sont donc tournés vers  la production de coca.

Nous partageons leur quotidien, la récolte des  grains de café, l’usage traditionnel des feuilles de coca, la messe  évangélique, les repas aux coins du feu avec leur petite fille Daniela.

Réalisation : Jordie Ansari

  • Année : 2016
  • Durée : 52 minutes
Discutante/Discutant

Jordie ANSARI 

Jordie Ansari est anthropologue au CRHIA - Université de La Rochelle et chercheure associée au CREDA-IHEAL. Elle a réalisé plusieurs projets audiovisuels, dont un reportage sur la lutte pacifique des Kichwas de Sarayaku en Amazonie face aux compagnies pétrolières, ainsi que le film Cosechando esperanzas sur les enjeux écologiques du lac Titicaca. Ce dernier film collaboratif, projeté en 2021 à L'Humathèque, utilise une méthode participative par l’image à partir d’ateliers audiovisuels auprès des jeunes boliviens.  À travers son second documentaire, Une feuille de coca dans les caféiers, Jordie Ansari adopte une approche en anthropologie filmique afin d'approcher au plus près du quotidien des producteurs de coca et de café. Sa thèse, dirigée par Franck Poupeau, porte sur les inégalités socio-environnementales en Bolivie et sur l’appropriation sociale et politique du concept du "Vivir Bien". Ce concept repense le développement et le rapport être humain / nature dans la Bolivie contemporaine. La philosophie du "Vivir Bien"  renvoie simultanément à la cosmogonie andine et aux défis de la politique de l'État plurinational bolivien. Le concept est depuis 2009 inscrit dans la constitution. Il se présente comme un héritage indigène répondant aux besoins du présent en vue d'une politique sociale et écologiste, d'une économie solidaire et d'une société où règne le bien vivre ensemble. Cependant, au-delà des discours écologistes et indigénistes, l'État cherche à exploiter ses hydrocarbures et à développer le secteur industriel. Comment allier écologie et développement ?


Eric WITTERSHEIM

Eric Wittersheim, anthropologue au Laboratoire d’anthropologie politique de l'EHESS, cinéaste, mène des recherches sur la genèse et les transformations de l’Etat dans les sociétés du Pacifique Sud. Il a notamment enquêté en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu, sur les stratégies électorales, la formation des espaces régionaux, et plus récemment sur les dynamiques urbaines et en particulier la déviance. Il mène également des recherches sur les supporters de football et sur les néo-ruraux dans la France contemporaine. Une partie de son travail est consacrée à la réalisation de documentaires qui ont reçu de nombreux prix dans des festivals de films ethnographiques. Eric Wittersheim a récemment publié Villes Invisibles. Anthropologie urbaine du Pacifique et Supporters du PSG. Une enquête dans les tribunes populaires du Parc des Princes. Il revisite actuellement son terrain parmi les néo-ruraux dans le Limousin, objet de son premier film, Allers-retours à la terre.